2 pages sont dédiées à l’église co-paroissiale Cromary – Perrouse :
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- L’histoire de l’église
- Edifice et structure
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L’église est co-paroissiale, c’est à dire qu’elle appartient autant à la commune de Cromary qu’à celle de Perrouse. La répartition des coûts de sa reconstruction entre les 2 communes (voir plus bas) en atteste.
Voire aussi
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- La chapelle de Villers-le-Temple sur le site de la commune de Perrouse
- L’association Saint Mathias œuvrant pour la sauvegarde de l’église
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L’église
L’église de Cromary était déjà un chef-lieu de paroisse au 12ème siècle. Avant la révolution, Cromary avait alors un prieuré de Bénédictins dépendant de l’abbaye de Saint-Vincent (1140).
Bâtie sur une éminence dominant la Place de la Mairie, l’édifice est de belle proportion et est entouré pour le cimetière co-paroissial.
L’église a été reconstruite vers 1730 par l’entrepreneur Jean-François MAISTRE sur l’emplacement de l’ancien édifice dont il reste la partie inférieure du sanctuaire. Le 8 novembre 1733, la réception du chantier a été confiée à l’architecte bisontin Jean-Pierre GALEZOT.
En 1848, la réfection partielle du parement en pierres de taille de la façade sud du clocher et du portail d’entrée à été conduite à partir des plans des architectes LEBEUFFE et RENAHY.
L’église a coûté 8 250 livres qu’on a donnés à un entrepreneur “…pour en rendre les clefs à la main, plus de 120 livres pour la réalisation des deux angelots et du choeur (travaux qui n’étaient pas compris dans le marché du-dit entrepreneur), plus 53 livres pour façon des fonds baptismaux et autres menus ouvrages faits dans ladite église de laquelle somme la communauté de CROMARY, qui chargée des trois quarts, a payé 6 317 livres 5 sols, et celle de PERROUSE 2 150 livres 15 sols comme chargée de l’autre quart des dépenses.”
Inscrite au titre des Monuments Historiques le 17 juillet 2013, l’église abrite une horloge, une cloche,
La Cloche
Fondue à Metz en 1872 par Jean-François GOUSSEL, sous l’administration de Messieurs Alphonse DUCHON, Maire de Cromary, et de Félix VEJUX, Maire de Perrouse, la cloche a été bénie par l’Abbé Claude François GROSJEAN, curé de Cromary, sous le parrainage de Eugène Auguste SERIOT de l’Isle sur le Doubs et de Jeanne Claude MOUGNARD de Perrouse.
L’horloge
Une horloge triangulaire horizontale a été installée dans le clocher dans la seconde moitié du XIXème siècle selon un modèle fabriqué dans les manufactures d’horlogerie monumentale du Haut Jura.
Le mécanisme comprend deux corps de rouages : l’un est destiné à actionner le mouvement, l’autre la sonnerie. Les poids, suspendus par des câbles d’acier, sont enroulés sur deux imposants tambours. Ils devaient être remontés manuellement chaque semaine. Ce type de mouvement, dit “à 8 jours”, horizontal, triangulaire, permettait de réduire notablement l’encombrement de manière à faciliter la mise en place. Il rendait les opérations d’entretien et de démontage plus aisées, ceci contrairement aux mouvements dits verticaux, dont l’architecture s’apparente à celle des horloges comtoises (cages fer).
La cage qui soutient le mécanisme est consituée de longerons en fer assemblés par voulonnage sur des pièces en fonte ornées de moulures. Les rouages sont en acier ou en bronze bouchonné (moiré). Les coussinets dans lesquels tourillonnent les axes sont en bronze. L’échappement destiné à entretenir les oscillations régulières du balancier est à chevilles, mécanisme inventé par AMANT au milieu du XVIIIème siècle et reconnu pour sa fiabilité. Ce type d’échappement est à force constante : il autorise l’entretien du mouvement pendant le remontage, un petit cadran témoin en émail permettait la remise à l’heure du cadran extérieur par débrayage du rouage.
Le balancier est orné d’une tête de méduse couronnée : il est donc possible d’attribuer cette horloge à Louis Delphin ODOBEZ, cadet à Morez, et non à son fils Paul qui fonda sa propre entreprise en 1879, toujours à Morez.
Cette horloge actionnait la cloche fondue à Metz en 1872. En 1892, le salaire du sonneur de cloche était de 50 francs.
La méridienne qui se trouve à droite du portail d’entrée reste le seul témoin de l’époque où le village vivait encore en fonction de l’heure solaire locale.
——-> Edifice et structure