L’église – Edifice et structure

<—- L’église co-paroissiale

Le premier édifice a été bâti entre 1431 et 1434. L’église actuelle, inscrite au registre du patrimoine depuis 2013, a été reconstruite en 1730 sur l’emplacement de l’ancien édifice dont il reste la partie inférieure du sanctuaire.

La sacristie est une ancienne chapelle voûtée sur croisée d’ogives datée de 1610.

L’église est orientée, de plan en croix latine, à nef unique et à chevet plat, vestige de l’ancienne église et témoin probable d’une influence cistercienne.

La nef vers l’entrée
La nef vers le chœur

La nef est composée de deux étroites travées voûtées en berceau de part et d’autre d’une travée plus large couverte d’une voûte d’arêtes ouvrant au nord et au sud sur les chapelles latérales également voûtées en berceau. Les voûtes sont raidies par des arcs doubleaux portés par des pilastres toscans.

Elle comporte un clocher-porche et un portail en plein cintre encadré par des pilastres doriques supportant un fronton triangulaire.

La grille ou claire-voie du XVIIIè est en fer forgé avec fronton à volutes supportant la croix.

Petite chapelle de droite :

On y trouve un autel-retable à colonnes demi-cannelées à feuillages encadrant un bas-relief sculpté représentant un évêque, probablement saint Pierre de Tarentaise.

En face une statue en plâtre polychrome représentant Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

Sur le mur à droite, un volet diptyque sur bois représentant la vision du pape Pie II, attribué à Pierre d’Argent dit le vieux, artiste comtois (1540 – 1608). Aux revers, une peinture en grisaille représentant l’Annonciation. Ce très beau panneau peint provient sans doute des collections du cardinal Granvelle pour lequel Pierre d’Argent a travaillé. Le deuxième panneau a disparu.

Petite chapelle de gauche

Un autel-retable, repeint, encadré de colonnes torses à raisin (La symbolique de la vigne probablement en rapport avec la vigne, richesse locale)

Le tabernacle est décoré de panneaux sculptés : en bas, l’agneau pascal ; à gauche, le sacrifice d’Abraham ; au centre, la pâque juive ; à droite, Moise recevant la manne.

Au dessus du tabernacle, une statue en pierre de la Vierge à l’Enfant, école troyenne du XVIè siècle ; la Vierge tient l’Enfant sur le bras gauche ; l’Enfant tient une grappe de raisin à la main droite et caresse un oiseau de la main gauche.

Sur le fronton, l’inscription CHARITAS

En face, les Fonds baptismaux à retable à pilastres fleuries et dais abritant une toile du baptême du Christ (toile du XVIIIè siècle).

La chaire :

Très belle chaire en bois sculpté, représentant les quatre évangélistes, saint Luc, saint Jean, saint Marc et saint Mathieu. Sur le dosseret, saint Mathias

Dans le Transept à gauche :

Autel avec retable à colonnes cannelées corinthiennes encadrant une toile de la donation du rosaire à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne (toile du XVIIè siècle).

Le tabernacle est décoré de panneaux sculptés portant l’effigie du Christ.

Sur le fronton, petite toile représentant le Saint Esprit.

Sur le mur du font, une statue en plâtre polychrome de la sainte Vierge.

En face du retable une statue en plâtre polychrome de saint Antoine de Padoue

Dans le transept à droite :

Autel-retable à colonnes cannelées corinthiennes encadrant une toile représentant la Vierge à l’Enfant entourée d’anges. A ses pieds, saint Jean-Baptiste, un évêque, saint François d’Assise et une sainte âgée. Les miniatures, sur la toile, représentent les événements majeur de la vie de Marie et du Christ ; l’annonciation, la nativité, la circoncision de Jésus, Jésus priant au mont des Oliviers, la flagellation de Jésus, le couronnement d’épines, le chemin de croix, la crucifixion, la résurrection de jésus, l’apparition de jésus aux apôtres, l’assomption, le couronnement de Marie.

Sur le fronton, une petite toile représentant une vierge à l’Enfant.

Sur le tabernacle, l’effigie de la Vierge Marie.

En face du retable, dans le confessionnal, une statue en plâtre polychrome de saint Joseph à l’Enfant.

Le sanctuaire :

A l’entrée du sanctuaire, la table de communion en fer forgée du XVIIIè siècle.

Le sanctuaire reconstruit en 1832, a deux travées :

Travée de droite ; une toile d’une femme …… ; au fond en haut, une toile représentant saint Claude dont le manteau est baisée par un enfant (XIXème siècle) ; en dessous une toile représentant la mort de saint François-Xavier. Le vitrail représente le Sacré-cœur.

Travée de gauche ; On y trouvera une toile du Christ et de sainte Marie-Madeleine (toile du XVIIIè siècle) ; un ermite (ou saint) priant dans un grotte (toile du XVIIIème siècle. Le vitrail représente le Sacré-cœur traversé par un glaive.

Le maître-autel : chevet plat recouvert par un grand retable de stuc du XIXè siècle surmonté de quatre pilastres ioniques arrondies au centre pour encadrer une toile représentant saint Mathias, surmonté d’une grande gloire avec le Père Eternel et les anges au milieu de rayons.

Perchées sur la corniche, deux statues, l’une (à gauche) représentant la Vierge à l’Enfant portant le globe et le sceptre du monde – bois doré et polychrome du XVIIè siècle ; l’autre (à droite) le Christ prêchant – bois doré du XVIIIè siècle.

Structure de l’église en croix latine

Quelques notions d’architecture (Source WIKIPEDIA)

Dorique : L’ordre dorique est le plus dépouillé des trois ordres grecs. Les colonnes doriques se caractérisent notamment par leur chapiteau à échine plate (nue, sans décors), par leur fût orné de 20 cannelures et par l’absence de base (pour le dorique grec). La colonne dorique a de quatre à huit diamètres de hauteur.

Ionique : L’ordre ionique (appelé également colonne ionique) se caractérise notamment par un chapiteau orné de deux volutes latérales, par son fût orné de 24 cannelures et par sa base moulurée. La colonne ionique va jusqu’à neuf diamètres de hauteur. L’ordre ionique est apparue vers 560 av. J.C.

Corinthien : L’ordre corinthien est l’ordre architectural grec apparu au milieu du Vème siècle av. J.C.. Il se caractérise par une grande richesse d’éléments et par un chapiteau décoré de rangés de feuilles d’acanthe. La colonne corinthienne a ordinairement dix diamètres de hauteur

Toscan : L’ordre toscan est une forme simplifiée de l’ordre architectural dorique grec. Les colonnes toscanes ont sept diamètres de hauteur, y compris la base et le fût.

Chapiteau : en architecture, un chapiteau est un élément de forme évasée qui couronne une colonne et lui transmet les charges qu’elle doit porter.

Le fût : le fût d’une colonne est la partie qui se situe entre la base et le chapiteau.

Arc doubleau ou arcdoubleau : arc perpendiculaire à l’axe de la voûte et appuyé contre la face inférieure des murs. Il double la voûte). L’arc doubleau forme une saillie ou plate-bande en pierres apparentes sur la courbure intérieure d’une voûte, qu’il semble renforcer. Les arc doubleaux délimitent les travées dans une nef.

Croisée d’ogives : Croisement de deux arcs, en forme d’ogive, formant l’ossature d’une voûte gothique. L’idée centrale de la croisée d’ogives est de faire des voûtes qui ne reposent pas directement sur les murs, mais sur les arcs disposés diagonalement, qui se croisent au centre sur une clef de voûte et renvoient la poussée sur le sommet des piliers. De ce fait le mur ne sert à rien et peut être vidé pour placer des vitraux par exemple.

Voûte en berceau : La voûte en berceau est une voûte en forme de cylindre continu. Quand elle a la forme d’un demi-cylindre elle est dite voûte en berceau de plein-cintre

Voûte d’arêtes : Utilisé depuis l’antiquité, ce type de voûte est obtenu par l’intersection de deux berceaux qui se croisent à angle droit en conservant les parties extérieures aux arêtes d’intersection. C’est le cas de l’intersection de la nef et du transept.

Colonne torse : une colonne torse est une colonne dont le fût est contourné (en forme de) en spirale ou en hélice

Le chevet : En architecture religieuse, le chevet désigne généralement l’extrémité du chœur d’une église, parce que, dans les édifices en plan en croix latine, le chevet correspond à la partie de la croix sur laquelle le Christ posa sa tête.

Le sanctuaire : Dans une église, c’est la partie où se trouve l’autel.

Le retable : c’est une construction verticale qui porte des décors sculptés et/ou peints, souvent dorés.

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